- inécouté
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• 1797; de 1. in- et écouté♦ Qui n'est pas écouté, dont on ne tient pas compte. Leurs conseils sont restés inécoutés. « que l'indigence implorante soit inécoutée » (Bloy).⇒INÉCOUTÉ, -ÉE, adj.Rare. Qui n'est pas écouté, dont on ne tient pas compte. Appels, conseils inécoutés. Nous [les livres] fûmes toujours tes prudents conseillers, toujours interrogés, toujours inécoutés (PROUST, Plais. et jours, 1896, p. 84). Je sors dès le matin; je me promène; je ne regarde rien et vois tout; une symphonie merveilleuse se forme et s'organise en moi des sensations inécoutées (GIDE, Nourr. terr., 1897, p. 231). Madame Doulce continua de prodiguer ses enseignements inécoutés (FRANCE, Hist. comique, 1903, p. 16).Prononc. : [inekute]. Étymol. et Hist. 1794 (POUGENS, Vocab. de nouv. privatifs fr.). Dér. de écouté, part. passé adj. de écouter; préf. in-1. Bbg. JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 135.inécouté, ée [inekute] adj.❖♦ Littér. Qui n'est pas écouté, dont on ne tient pas compte. || Leurs appels, leurs conseils sont restés inécoutés. — (Personnes). || « Toujours interrogés, toujours inécoutés » (Proust, les Plaisirs et les Jours, in T. L. F.).0 Il est presque sans exemple, aujourd'hui, que l'indigence implorante soit inécoutée et que d'heureux individus le veulent être solidairement.Léon Bloy, le Désespéré, p. 86.❖CONTR. Écouté.
Encyclopédie Universelle. 2012.